Le projet des Rocades de Kinshasa constitue une pièce maîtresse dans la maîtrise de la fluidité de la circulation dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC). Lancé en 2024 par le président de la République, ce projet vise à améliorer substantiellement la cartographie routière de la capitale. Ce programme stratégique est supervisé par l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) et bénéficie de la collaboration entre les autorités congolaises et les partenaires chinois, notamment dans le cadre du programme sino-congolais.

M. Jules ALINGETE, Inspecteur Général (IGF), a visité le samedi 15 mars 2025 les sites des Rocades, où il a constaté des progrès considérables des travaux sur les sections Sud-Est et Sud-Ouest. Lors de cette visite, accompagné de l’Ingénieur Nico NZAU, Directeur Général de l’ACGT, l’inspecteur a pu apprécier l’avancement des travaux, tels que la stabilisation des flancs de colline et la finition de la couche de base sur certaines portions de la rocade Sud-Ouest. Cette visite souligne le sérieux et l’engagement dans la réalisation de cette infrastructure qui devrait significativement améliorer la fluidité du trafic à Kinshasa.
La première étape de la visite l’a conduit sur la rocade Sud-Est, où les travaux de chaussée étaient en cours. L’installation de l’entreprise chinoise COVEC à sa base vie a également été observée, marquant la continuité et l’engagement de l’entreprise dans la réalisation de ce projet d’envergure.

Ensuite, Jules ALINGETE s’est rendu sur la rocade Sud-Ouest, qui a récemment enregistré des progrès notables. En particulier, la couche de base a été complètement terminée sur une dizaine de kilomètres longeant la cité Millenium. De plus, plusieurs flancs de colline ont été stabilisés, témoignant de l’effort et de la précision des travaux réalisés jusqu’à présent.
À l’issue de la visite, l’Inspecteur Général a exprimé des propos très encourageants et prometteurs, soulignant la qualité du travail effectué et les perspectives d’avenir favorables pour ce projet stratégique, qui devrait améliorer la circulation et les infrastructures de la capitale. Les travaux sont placés sous le contrôle du Bureau Technique de Contrôle (BTC), et la surveillance est confiée à l’ACGT ainsi qu’à l’Office des Voiries et Drainage (OVD).

Nous tenons à féliciter sincèrement le Directeur Général pour ce que nous avons pu observer : un travail de grande qualité, réalisé avec professionnalisme. Les conclusions de cette mission ont établi qu’en 15 ans d’application de la convention, la RDC a encaissé en termes de travaux 1 milliard 200 millions de dollars, soit une moyenne de 80 millions de dollars par an, sur un total de 3 milliards de dollars prévus pour l’ensemble du projet.
La révision du contrat sino-congolais sur les projets d’infrastructure en République Démocratique du Congo a été essentielle. En effet, l’Inspection Générale des Finances (IGF), sous mandat du Président de la République, a joué un rôle crucial dans le suivi de ce contrat. Grâce à ses recommandations, une révision a eu lieu, permettant d’obtenir de meilleurs avantages pour la RDC, notamment en termes de financement pour des projets d’infrastructure.
Concernant la décision du chef de l’État de revisiter la convention entre les deux parties, l’Inspection Générale des Finances, qui était à l’origine des rapports techniques, a été associée à ces travaux en collaboration avec d’autres structures et institutions gouvernementales. En janvier 2024, les négociations ont abouti à une révision du package d’infrastructures reconnues à la RDC, qui passerait de 1 milliard 800 millions de dollars, au moment de la signature des accords en 2024, à 7 milliards de dollars américains.

Les trois projets phares mentionnés pourraient correspondre à des réalisations concrètes financées par les fonds issus de cette révision. Il s’agit très probablement de projets majeurs dans le secteur des infrastructures, ayant un impact direct sur le développement du pays.

Trois projets ont effectivement démarré : la rocade de Kinshasa, le projet Kalamaba-Mbuji, et la route partant de Mbuji Mayi à Ngumba, en passant par Mweneditu et Kasese, qui consacrera le désenclavement du pays. Tous ces projets sont financés par SICOMINES au travers de l’avenant numéro 5. Nous rendons les hommages mérités au Président de la République pour sa volonté et sa détermination à revisiter les contrats SICOMINES afin de maximiser les bénéfices pour la RDC.
Face à l’occupation des emprises des rocades, qui pourrait ralentir l’exécution des travaux, l’ACGT en est conscient. La rocade que nous visitons est une route à quatre bandes, soit deux allers et deux retours, d’une largeur de près de 20 mètres, nécessitant des expropriations. Nous lançons un appel à la partie étatique, en particulier aux ministres concernés, pour accélérer les processus d’expropriation. La route est déjà tracée, et pour respecter les délais prévus de 36 mois, il est crucial que la commission d’expropriation, composée des ministères et services mentionnés, agisse rapidement. Nous avons 2000 expropriations à réaliser et envisageons des expropriations d’office pour cause d’utilité publique afin de ne pas retarder les travaux.
Jules ALINGETE a également annoncé qu’il procédera à une inspection des routes nationales importantes, telles que la route de Mbuji Mayi à Nguba (850 km) et celle de Kananga à Kalamba Mbuji (220 km), dans les prochains jours. Cela témoigne de l’engagement des autorités à garantir la qualité et la rapidité de ces projets d’infrastructure. Ces initiatives marquent une avancée significative pour la RDC, avec un potentiel de transformation majeur tant sur le plan économique qu’infrastructurel.
