Le processus d’indemnisation des personnes affectées par le projet de construction des Rocades de Kinshasa se poursuit. Mardi 25 Novembre 2025, la Commission interministérielle chargée des expropriations a procédé au paiement d’un deuxième lot, permettant à 105 nouveaux bénéficiaires de percevoir leurs compensations financières. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de réunion du Secrétariat Général aux Infrastructures Travaux et Publics (ITP), sous la supervision du Coordonnateur de la Commission interministérielle, l’ingénieur Georges KOSHI GIMEYA.

Un processus qui avance malgré les rumeurs.
Il s’agit d’un nouveau lot de paiement dans le cadre de ce vaste chantier routier qui couvre 73 Km, et qui a nécessité beaucoup d’expropriations. Sur le nombre des personnes prévues pour cette deuxième phase, 105 bénéficiaires ont donc été payés, s’ajoutant au 95 qui avaient déjà reçu leurs indemnités lors de la première phase.
Face aux rumeurs relayées notamment sur les réseaux sociaux faisant état d’une prétendue suspension du processus, Georges KOSHI a tenu à clarifier la situation : « Ce que j’ai lu sur les réseaux sociaux était du mensonge. Aujourd’hui, en présence des médias et des personnes affectées, nous poursuivons les paiements. Vous avez la preuve que le processus continue, contrairement aux rumeurs véhiculées », a-t-il déclaré. Il insiste cependant sur un fait qui freine cette opération : l’absence des document légaux prouvant la propriété de la majorité des parcelles. Il est impossible de négocier avec les détenteurs des document non valides, ou très sommaire comme une demande de terre, une fiche parcellaire, ou un acte de vente délivré par les autorités coutumière. À cause de cet état des choses, lors d’une descente sur le terrain effectuée le 22 novembre 2025, la commission avait révélé cette situation inquiétante. Sur plus de 3442 propriétés concernées par l’expropriation, 2 226 ne sont pas éligibles.

Georges Koshi a toutefois rassuré : « La majorité des expropriés n’ont pas de titres fonciers en règle, mais disposent de certains documents de possession. Le Président de la République a instruit le gouvernement d’accompagner ces personnes pour régulariser leur situation. »
Pour répondre à cette problématique, le gouvernement a déjà octroyé un premier financement au ministère des Affaires foncières, afin d’entamer la délivrance des titres de propriété valide, un préalable indispensable pour indemniser équitablement toutes les personnes éligibles.
Les indemnisations versées proviennent de l’État congolais dans le cadre du contrat Sino-Congolais. La SICOMINES sert de financier du projet. L’entreprise SISC. Sa est chargée elle d’exécuter les travaux avec des sous-traitant. La commission interministérielle en charge des expropriations identifie les propriétés impactées, prend contact avec les propriétaires, mène des négociations avec eux après vérification des documents avant de soumettre la liste de paie au processus. Une contrevérification est menée par SISC. SA. Une fois les dossiers validés, les fonds sont transférés à l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), qui procède aux paiements directement sur les comptes des bénéficiaires.
Un processus encadré par la loi.
L’expropriation pour cause d’utilité publique suit un cadre strict, encadré par la loi n° 77-001 du 22 février 1977 portant expropriation pour cause d’utilité publique. Enquête publique, évaluation des propriétés et des préjudices associés aux déménagements, pertes de loyers, frais juridiques. Selon la Commission interministérielle, près de deux cinquièmes des fonds prévus ont déjà été versés, illustrant la volonté des autorités d’inclure toutes les personnes réellement éligibles au processus.
A noter qu’à la faveur de ces paiements, les emprises pour la mise en œuvre du projet vont davantage se dégager, et une accélération des travaux pourra se constater. La poursuite des paiements du mardi 25 novembre 2025 confirme l’engagement de l’État Congolais et de la Commission interministérielle à accompagner toutes les personnes impactées par le projet de construction des Rocades de Kinshasa jusqu’à l’achèvement complet du processus.
Sandra UMBA





