Une mission d’envergure menée par l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) et l’entreprise chinoise SISC SA est actuellement en cours sur les sections Mbuji-Mayi – Mweneditu et Mweneditu – Kanyama de la Route Nationale n°1 (RN1). L’objectif principal est d’identifier et d’analyser les contraintes techniques et logistiques qui freinent l’avancement des travaux.

Alors que les travaux sur la RN1 avancent lentement sur certains tronçons, une délégation de l’ACGT et de SISC SA s’est rendue sur le terrain pour identifier les freins et relancer le chantier. L’axe Mbuji-Mayi – Kanyama, considéré comme un maillon clé du réseau routier national, suscite à nouveau l’attention.
1. État des lieux et avancement des travaux
À la fin du mois d’avril, cette mission conjointe s’est déployée sur les tronçons Mbuji-Mayi – Mweneditu et Mweneditu – Kanyama. Les constats sur le terrain sont encourageants : le taux de réalisation des travaux de terrassement atteint 80 %, tandis que ceux d’assainissement progressent à 55 %. La route a déjà atteint le point kilométrique 73+200, près du village Bena Mpunga, à seulement 5 kilomètres de la frontière avec la province de la Lomami. Le taux global d’exécution de cette section est estimé à 52 %, conforme au calendrier prévisionnel établi sous la supervision rigoureuse de l’ACGT.
Sur la section Mweneditu – Kanyama, la reprise du trafic léger entre Mweneditu et la cité de Luputa marque un progrès visible. Toutefois, l’état de délabrement avancé du pont Luilu, jeté sur la rivière Lubilanji, a été constaté. Un pont provisoire de type bailey sera installé en attendant la construction d’un ouvrage définitif pour assurer la continuité des travaux.
2. Identification des contraintes
Raphaël Bukumba, directeur adjoint de la gestion des projets à l’ACGT dans le cadre du Programme Sino-Congolais, a souligné plusieurs difficultés techniques identifiées, notamment des urgences au niveau du PK 21 sur le tronçon Mwene-Ditu – Kanyama, ainsi que des contraintes rencontrées par les missions de contrôle. La nécessité de délocaliser une ligne moyenne tension de la SNEL a également été évoquée. Un rapport d’expropriation est à l’étude pour sécuriser l’emprise du chantier en ce qui concerne des bâtisses construites en bordure du tracé.
3. Travaux techniques complexes et supervision rigoureuse
Les travaux de terrassement comprennent l’excavation de l’ancienne chaussée, le déblaiement de la plateforme (88,5 %), ainsi que le rechargement de la couche de fondation (85 %) et de la couche de base en grave non traitée (80 %). Par ailleurs, des caniveaux de 60 x 60 cm sont en cours de construction dans les zones habitées pour renforcer l’assainissement et prévenir les inondations.
4. Prochaines étapes
Les prochaines étapes prévoient le bitumage et les ouvrages de franchissement. Dès mai 2025, la pose de la bicouche (1,5 cm) marquera une étape décisive, précédée d’une validation technique par les missions de surveillance (ACGT, Office des Routes, Gouvernorat) et de contrôle (BKA).
Gilbert Kapuku Ngindu, directeur provincial de l’ACGT au Kasaï, a affirmé : « L’ACGT, en partenariat avec toutes les parties prenantes, met un point d’honneur à garantir la qualité des ouvrages livrés. La population bénéficiera d’une route moderne, sûre et durable. » Ce projet stratégique, exécuté par le groupe chinois CREC7, vise à améliorer considérablement la mobilité entre Mbuji-Mayi et Mwene-Ditu, et plus largement entre le Kasaï Oriental, la Lomami et, à terme, le Lualaba. Il facilitera le transport de marchandises, stimulera les échanges commerciaux et favorisera l’intégration socio-économique des provinces.




