Kasangulu, 11 avril 2025

À peine cinq jours après qu’une violente érosion aient frappé la Route Nationale n°1 (RN1) dans la nuit du 4 au 5 avril à la suite de fortes pluies, la circulation a été rétablie dans les deux sens, grâce à l’intervention rapide de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) et de ses partenaires dont le concessionnaire SOPECO.

Déployées en urgence, les équipes ont réussi à maîtriser la situation et à stopper l’avancement de l’érosion au point kilométrique 17, précisément à l’entrée de Kasangulu, chef-lieu du territoire portant le même nom. Des travaux de remblayage et de stabilisation de la chaussée se poursuivent activement, même avec la reprise du trafic, pour garantir une durabilité à long terme.

Un système de digue renforcée par des moellons et du gravier de granulométrie 8/15 a été mis en place pour remplir toutes les poches du remblaie. En parallèle, un collecteur d’eaux de 350 mètres de long, allant de la RN1 jusqu’à la rivière locale, est en cours de planification afin de mieux gérer les eaux de ruissellement.

Des efforts soutenus sur le terrain

Le Directeur Général de l’ACGT, l’ingénieur NICO NZAU NZAU, s’est rendu sur place le 10 avril pour inspecter l’avancement des travaux. Il a salué la rapidité de l’intervention, tout en rassurant les usagers quant à la sécurité de l’infrastructure en cours de construction. Il a également tenu à démentir les rumeurs qui annonçaient une coupure totale de la route.

« Grâce à la réactivité conjointe du ministère des Infrastructures, de la SOPECO et de l’ACGT, la RN1 est à nouveau fonctionnelle. Ce n’était qu’un incident temporaire dû à des conditions météorologiques extrêmes », a-t-il déclaré.

Le Directeur Général a précisé que, contrairement à certaines rumeurs, la route n’était pas coupée de façon permanente, mais qu’il s’agissait d’un incident temporaire dû aux conditions météorologiques extrêmes. Le projet de la Rocade, qui est une alternative pour désengorger la route nationale et éviter de futurs incidents similaires, a été évoqué comme une solution face aux défis rencontrés.

Nico NZAU NZAU a également salué la réactivité du chef de l’État, qui avait anticipé ces travaux en demandant la construction de la Rocade. Aujourd’hui, la circulation est pleinement rétablie et les usagers peuvent à nouveau emprunter cette portion de route sans entrave.

Depuis le début des travaux, 60 camions de matériaux sont acheminés chaque jour sur le site pour recharger la zone touchée et ralentir la progression de l’érosion.

Un risque toujours présent

Si la RN1 a été rouverte à la circulation entre les points kilométriques 15 et 17, la menace n’est pas totalement écartée. À SONABATA, village d’origine du célèbre musicien feu Lwambo Makiadi, une nouvelle tête d’érosion s’est formée, avançant dangereusement vers la chaussée. Une autre intervention urgente a été décidée par la mission de contrôle de l’Agence Congolaise des Grands Travaux pour maitriser la situation.

Les travaux sur la RN1 sont réalisés par la société SIC SA, sous-traitante de la Société des Péages du Congo (SOPECO), en collaboration étroite avec l’ACGT. Ils incluent le remblayage avec des matériaux à granulométrie variable, la reconstruction des caniveaux emportés, ainsi que l’aménagement d’un ouvrage de drainage pour canaliser les eaux vers les zones plus basses.

Anticiper pour l’avenir

La situation met en lumière la vulnérabilité des infrastructures routières face aux aléas climatiques. Le projet de la Rocade, mentionné par les autorités, pourrait permettre de désengorger la RN1 dans sa partie qui approche Kinshasa et prévenir de futurs incidents, comme l’inaccessibilité de l’aéroport de N’djili à la suite du débordement de la rivière dont les eaux ont envahi tout le voisinage, même le pont N’djili. Les responsables ont salué la vision du chef de l’État, qui avait anticipé ces besoins à travers ses directives sur les travaux publics. Alors que Kinshasa continue de faire face à des pluies imprévisibles, le renforcement des systèmes de drainage et l’entretien constant des routes apparaissent comme une priorité absolue pour garantir la mobilité et la sécurité des usagers.