Désormais financés par le programme Sino-Congolais à hauteur de 300 millions de dollars américains, les 230 Km de route qui vont de Matamba à Kalamba Mbuji, viennent de voir les débuts des travaux lancés par le Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, ce Mercredi 03 Juillet 2024. C’est l’entreprise SISC. SA avec son sous-traitant Sinohydro qui va exécuter ces travaux dans un délai de 3 ans, sous la supervision de L’Agence Congolaise des Grands Travaux, pour un coût global de 300 millions de dollars américains.

230 kilomètres de route à bitumer partant de la localité Matamba jusqu’à Kalamba Mbuji, à la frontière avec l’Angola, la construction de plusieurs ouvrages de franchissement, dont 2 ponts définitifs en béton, l’un de 80 m sur la rivière Lueta, et l’autre de 60 m sur la rivière Kasaï. Ce sont là entre autres, les attendus de ce projet que la foule nombreuse, venue assister à la relance des travaux de ce projet de construction de la route Kananga-Kalamba Mbuji, dans sa section de 230 Km comprise entre la localité de Matamba et la rivière Kasaï à la frontière avec l’Angola, a retenu.
Lors de cette cérémonie de relance des travaux de construction de la route Kananga Kalamba Mbuji, qui a vécu à la localité Matamba ce 03 juillet, Joseph Moise KAMBULU Gouverneur de province a dit la bienvenue à l’assistance, tout en rappelant les espoirs placés par la population en ce projet qui est d’une importance économique avérée, et le Chef Matamba a dit des paroles de bénédiction du projet.
Les détails du projet ont été donné par le Maitre d’Ouvrage Délégué du Ministère des Infrastructures et Travaux Publics, l’Agence Congolaise des Grands Travaux. Il s’agira principalement de relier les grandes agglomérations telles que Matamba, Bilomba, Luambo et Kalamba Mbuji avec une route revêtue. Nico NZAU NZAU, son Directeur Général a dans son mot de circonstance salué l’engagement du Président de la République à mettre au centre de son second mandat, les infrastructures grâce notamment au financement du programme Sino-Congolais.
’’Qu’il nous soit permis également de réitérer toute notre gratitude et reconnaissance à Son Excellence Monsieur le Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Chef de l’Etat, qui ne ménage aucun effort pour que le développement durable de la République Démocratique du Congo soit une réalité et ce, à travers la construction des infrastructures structurantes, notamment routières. En effet, aucun développement durable n’est envisageable sans la construction des infrastructures, moteur indubitable de la croissance économique et du développement sociétal’’.

Le DG Nico NZAU NZAU a par la suite donné les caractéristiques du projet à réaliser.
’’Le projet de construction de la route KANANGA – KALAMBA-MBUJI qui nous réunit ce jour, s’inscrit dans le cadre du Plan Quinquennal 2024 – 2028 du Gouvernement de la République qu’exécute le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics, financé par le Programme Sino-Congolais, de manière à garantir la continuité de l’exécution des travaux jusqu’à leur achèvement total…. Ce tronçon d’environ 230 Km qui va de la ville de Kananga, dans la Province du Kasaï-Central, jusqu’à la rivière Kasaï, formant les limites avec l’Angola, connecte la République démocratique du Congo à l’océan Atlantique via le port Angolais de LOBITO’’.
Parlant du but poursuivi par cet investissement, Nico NZAU NZAU a affirmé que le projet de construction de la route KANANGA – KALAMBA-MBUJI permettra principalement de faire gagner du temps par la réduction sensible du temps de parcours du fait de la bonne qualité de la route. Actuellement pour atteindre Kananga en venant de Kalamba Mbuji ou vice versa, il faut actuellement faire 72 heures, soit 3 jours de route, avec toutes les implications qui s’y rapportent. Cependant, à la fin du projet, le tronçon Kananga – Kalamba Mbuji sera parcouru en seulement 4 heures, soit un gain de 68 heures qui représente près de deux jours et demi de temps de parcours gagné.
De son avis, il est bien clair qu’un développement économique et social sera induit par ce projet. La construction d’une route dont les caractéristiques sont les suivantes :
-Une route d’1X2 voies de 230 km de longueur ;
-Deux ponts en béton d’une longueur totale de 140 m dont environ 80 m pour le Pont Lueta et 60 m de longueur pour le Pont Kasaï ;
-Couche de roulement en bicouche : 3cm ;
-Couche de base : 20cm ;
-Couche de fondation : 30cm.
-Largeur de la bande de roulement : 7m ;
– Accotement : 1,0m de chaque côté dans la traversée de la rase campagne et 1,50m de chaque côté dans la traversée des grandes localités MATAMBA, BILOMBA, LUAMBO et KALAMBA MBUJI. »
Quant au coût du projet, le DG de l’ACGT a fait savoir que pour la réalisation de cet important projet tel que renseigné par les études de la firme BKA, est de 300 millions de dollars américains. Pour les prochains 6 mois qui suivent ce lancement, 40 millions sont déjà disponibilisés par le programme Sino-Congolais. Et il en sera ainsi tous les 6 mois.
Introduisant son propos en langue vernaculaire locale, le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics Alexis GISARO MUVUNYI a expliqué à la population que cette fois ci, avec l’assurance du financement du programme Sino-Congolais, le projet ira à son terme !

« Au vu du montage financier qui découle de la signature du 5ème avenant à la convention, qui a fait naitre le programme Sino-Congolais, Nous pouvons aujourd’hui avec conviction et assurance, sans peur d’être contredit, dire que cette infrastructure routière sera construite cette fois ci ou jamais ! Il y’a plus de 10 ans que des efforts de remise en état de la route Kananga – Kalamba Mbuji se font, mais sans atteindre le résultat escompté. Sur la liste des causes à cette difficulté, la question du financement », a notamment dit le Ministre GISARO.
Pour rappel, ces travaux seront exécutés par l’entreprise SSIC SA avec son sous-traitant Sinohydro pour 300 millions de dollars américains sur 3 ans, sous l’encadrement de l’Agence Congolaise des Grands Travaux qui souhaite boucler le projet en moins de temps mais avec la qualité requise, comme ce fût le cas, avec la route Nzolana à Kinshasa.
Cellule Presse